La maison bricolée de Marc Lacourt abrite des hommes et des femmes ordinaires dans un espace où tout se déglingue : les murs tombent, les assiettes se brisent, la pluie s’invite à l’intérieur. Elle devient alors l’endroit improbable d’une humanité qui se cherche et se révèle face aux aléas aussi absurdes que poétiques.

Empruntant au burlesque élastique de Buster Keaton, chapitrant son récit comme un film-muet à la sauce tarantinesque, Marc Lacourt retrouve le goût du dedans-dehors dans une pièce mobile, dont la cabane-scène peut se poser dans la rue ou en forêt. Le public assiste à cette dérégulation des éléments dans une joyeuse pagaille, non sans y participer aussi. Et quand tout prend l’eau, il n’y a plus qu’à chanter Singing in the rain, et danser, encore et toujours.